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Note d'information partagée par un ancien ingénieur chimiste

  • lubrizolplusjamais
  • 4 oct. 2019
  • 2 min de lecture

Nous vous partageons cette note informative transmise par un ingénieur chimiste retraité ayant travaillé plus de 20 ans à la formulation des lubrifiants.


Traces retrouvées à Mont Saint Aignan le vendredi 4 octobre 2019


"J'ai regardé la liste des produits chimiques qui ont brûlé. Mes connaissances m'amènent aux commentaires suivants.


1) Du chlore doit être présent dans les dispersants du fait du processus de fabrication (catalyseur chloré). Je dirai de l'ordre de 100 ppmm maximum ( si ma mémoire est bonne et si les processus de fabrication n'ont pas évolué depuis ma retraite). Les dispersants sont aussi présents dans les paquets de performance des huiles moteurs en quantité non négligeable


2) En cas de combustion complète des composés organiques présents (donc absence totale de suies) il peut se former des dioxines. Par ailleurs il a dû se former des NOx (oxyde d'azote), du SO2 (dioxyde de soufre) et des oxydes de phosphore. Tous ces produits gazeux sont irritants et malheureusement très solubles dans l'eau: formation d'acides (pluies acides). D'autre part au niveau minéral on devrait retrouver du carbonate de calcium (présent dans les détergents et dans les paquets de performance des huiles moteurs) et du zinc (forme inconnue)


3) Des réactions entre composés présents peuvent se produire lors du processus de dégradation thermique et de combustion des additifs. Aucune connaissance de ce qui peut se former.


4) En cas de combustion incomplète, donc formation de suies on a formation d'aromatiques polycycliques (noyaux aromatiques condensés décrits dans la littérature par les termes PAH (polyaromatic hydrocarbon) ou PCA (polycyclic aromatic) dont certains sont potentiellement cancérigènes.


5) Enfin les produits chimiques des fûts n'ayant pas brûlé, mais ayant été soumis à une température élevée de façon prolongée ont pu subir une dégradation thermique conduisant à la formation de mercaptans (composés odorants) et d'hydrogène sulfuré. Sont concernés les oléfines sulfurées, les dithiophosphates de zinc et dans une moindre mesure (du fait de la dilution) les paquets de performance des huiles moteurs qui comprennent des dithiophosphates de zinc.


6) Des fûts ont explosé du fait de l'élévation de température ambiante due à l'incendie . Une partie des composés présents dans ces fûts (dans leur formulation chimique initiale ou en tant que produits résultants de la dégradation thermique de ceux-ci) n'a probablement pas pu complètement brûler du fait de la vitesse d'éjection des produits liée à l'explosion et s'est vaporisée dans l'atmosphère (du fait de la température) avant de se refroidir et recondenser (absorption par les suies, matériaux solides en suspension ou gouttes d'eau.)


Un petit commentaire additionnel: en essuyant les dépôts des fenêtres opposées à la direction du vent (fumées) avec un linge humide, je constate que leur couleur est jaune verdâtre. Il peut s"agir de soufre en fleur (provenant de la décomposition thermique des oléfines sulfurisées) qui n'a pas eu le temps de brûler et qui serait légèrement contaminée par les suies. "

 
 
 

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